Contrat AESH : comment se calcule le salaire ?

Vous êtes intéressé par un poste d’Accompagnant d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) ou vous venez d’en décrocher un et vous vous posez des questions sur le calcul de votre salaire ? Cet article est fait pour vous ! Nous allons voir en détail les différents éléments qui entrent en compte dans la rémunération d’un AESH, et comment celle-ci est calculée.

Le statut et le contrat de l’AESH

L’AESH est un professionnel qui accompagne les élèves en situation de handicap dans leur scolarité. Il s’agit d’un métier crucial pour assurer l’égalité des chances et l’inclusion scolaire des élèves concernés. Depuis la loi du 8 juillet 2013, le statut d’AESH a remplacé celui d’Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS).

Le contrat AESH est un contrat à durée déterminée (CDD) de droit public. Il peut être conclu pour une durée allant de 1 à 3 ans, renouvelable une fois pour une durée maximale de 6 ans. À l’issue de ces 6 ans, il peut être transformé en contrat à durée indéterminée (CDI), ce qui apporte une sécurité professionnelle et financière supplémentaire.

La rémunération de base : indice et échelon

Le salaire d’un AESH est calculé en fonction de l’indice et de l’échelon auxquels il se trouve. L’indice correspond à la valeur du point d’indice des traitements de la fonction publique, tandis que l’échelon représente la progression de carrière du salarié.

Un AESH débutant est généralement recruté à l’échelon 1, dont l’indice est actuellement de 337. Chaque échelon correspond à une tranche d’ancienneté et permet d’accéder à un indice supérieur, ce qui se traduit par une augmentation du salaire. Par exemple, un AESH ayant 2 ans d’ancienneté peut passer à l’échelon 2 et bénéficier ainsi d’une augmentation salariale.

Le temps de travail et les heures supplémentaires

Le temps de travail d’un AESH est exprimé en quotité horaire annuelle (QHA), qui correspond au nombre total d’heures travaillées sur une année scolaire. La QHA est déterminée en fonction des besoins des élèves accompagnés et du nombre d’heures hebdomadaires prévues dans le contrat.

Par exemple, un AESH travaillant 24 heures par semaine aura une QHA de 864 heures (24 x 36 semaines). Le salaire mensualisé est calculé en divisant la rémunération annuelle brute par 12 mois.

Il est possible pour un AESH d’effectuer des heures supplémentaires, sous certaines conditions et avec l’accord préalable de l’employeur. Ces heures supplémentaires sont rémunérées selon un taux spécifique et peuvent être récupérées sous forme de repos compensateur.

Les indemnités et primes

En plus du salaire de base, un AESH peut percevoir des indemnités et primes en fonction de sa situation professionnelle et personnelle. Parmi celles-ci, on trouve notamment :

  • L’indemnité de résidence : versée en fonction du lieu d’exercice et du taux applicable à la zone concernée.
  • La prime d’activité : destinée à compléter les revenus modestes, sous conditions de ressources.
  • Le supplément familial de traitement : accordé aux agents ayant des enfants à charge.
  • L’aide au logement : sous conditions, pour les agents qui louent ou achètent leur résidence principale.
  • L’indemnité forfaitaire pour l’utilisation des outils informatiques : versée aux AESH utilisant régulièrement des outils numériques dans le cadre de leur mission.

Exemple de calcul du salaire d’un AESH

Prenons l’exemple d’un AESH débutant, recruté à l’échelon 1 avec une quotité horaire annuelle de 864 heures. Son salaire mensualisé sera calculé comme suit :

  1. Déterminer la rémunération annuelle brute en multipliant l’indice (337) par la valeur du point d’indice (environ 4,7 €).
  2. Diviser cette rémunération annuelle brute par 12 pour obtenir le salaire mensuel brut.
  3. Appliquer les cotisations sociales (environ 20 %) pour déterminer le salaire net.
  4. Ajouter les éventuelles indemnités et primes.

Dans cet exemple, le salaire mensuel net d’un AESH débutant à temps plein serait d’environ 1 200 €.

En résumé, le salaire d’un AESH est calculé en fonction de son indice et de son échelon, ainsi que du temps de travail effectué. Des indemnités et primes peuvent s’ajouter au salaire de base, selon la situation personnelle et professionnelle du salarié. Il est important de bien comprendre les différents éléments qui entrent en compte dans le calcul du salaire afin d’appréhender au mieux sa rémunération et ses perspectives d’évolution dans le métier.

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